Si je devais conseiller des enseignants sur l’utilisation de mon manuel ce serait :
Pour le CP, ne faire que le chapitre 1 de la deuxième partie. Il est important de prendre le temps d’asseoir ses connaissances avant de passer à la suite. Il faut construire ‘de bonnes fondations’, de bonnes bases pour que la suite devienne simple à comprendre. Mais surtout il faut énormément manipuler. Comprendre pourquoi on compte de 10 en 10, compter sur ses doigts, utiliser le boulier… :Les nombres.
Pour le CE1, ajouter le chapitre 2 :Les premiers calculs, additions et soustractions donnant des résultats positifs dans un premier temps, puis le jeu de la bataille ou les variations de la température, pouvant donner un résultat positif ou négatif. Apprendre en jouant et en manipulant a beaucoup plus de résultats. Il faut prendre des exemples de la vie courante pour que l’enfant réalise aussi que les mathématiques sont très utiles.
Pour le CE2, ajouter le chapitre 3 : Les divisions et multiplications avec là aussi beaucoup de manipulations et de liaisons avec la vie courante. Se servir de jeux de niveaux pour qu’un enfant ne soit pas en échec. Lorsqu’il a vu l’ensemble des représentations des ces 4 opérations, passer au jeu des nombres avec une évolution progressive. Le jeu de niveaux proposé est tout simplement génial car il permet à l’enfant d’évoluer à son rythme et cela même dans une classe de 30 élèves. Ce jeu le prépare aussi au développement puis à la factorisation qui sont deux choses importantes en mathématiques.
Pour le CM1 et CM2 ,faire la partie 3 : Les calculs en général avec la reprise du jeu des nombres puis la découverte simplement des lettres au milieu des calculs mathématiques. Comment expliquer qu’en une seule page (format A5) les enfants comprennent très simplement l’utilisation des lettres au milieux des calculs? Passer ensuite à la proportionnalité avec la découverte fondamentale du produit en croix. Puis les pourcentages. Nous pouvons introduire pendant toutes ces années des notions de géométrie et permettre à l’enfant de découvrir le langage mathématique avec le chapitre : les unités,conversions et un peu de géométrie. La découverte d’un plan pour le préparer aux lectures des fonctions, mais ici encore, il faut le faire en jouant. Je propose le jeu revisité de la bataille navale. Pour s’amuser et dessiner, nous pouvons parler des symétries.
L’idée essentielle : Le premier chapitre nous apporte une nouvelle approche des mathématiques. Les mathématiques sont appris un peu comme si nous faisions la méthode globale en français. Cette méthode globale est très efficace sur 30 % des enfants, mais que fait-on des autres? Elle consiste à apprendre les lettres, puis à passer à la lecture de mots entiers. En mathématiques, c’est la même chose, ils apprennent quelques nombres, puis ils passent aux opérations. L’idée de cette approche est de permettre à l’enfant de découvrir ce que représente un nombre ( entier positif, puis un nombre à virgule, puis négatif) ceci avec des explications simples et des manipulations, et seulement après, de découvrir les opérations.
Dans sa première partie, il doit découvrir les nombres entiers positifs, puis les nombres décimaux, avec une virgule et enfin les nombres négatifs. Un enfant de 6 ans m’a dit un jour : »50 et 50 ça fait 100, mais des fois ça fait 1″. Il avait manipulé de l’argent et 50 centimes et 50 centimes font 1 euro. En ne lui parlant pas des nombres négatifs dès le début, nous créons confusions qui resteront encrées. D’autre part, les enfants regardent la télévision depuis leur plus jeune âge, ils ont tous vu un journal météorologique, et pourtant ils ne parlent pas de ces nombres avant 11 ans. Lorsqu’un enfant de primaire pose la question : » est-ce que 3 – 5 font -2″ l’instituteur ne peut pas lui répondre car ce n’est pas au programme. On va créer chez cet enfant qui avait compris une confusion supplémentaire.
Découvrir les nombres dans cet ordre permet d’éviter les confusions car l’ignorance est source de confusions.
Travailler ce chapitre en 1 an avec des manipulations est facile et accessible à tous les enfants. Une fois que l’enfant a intégré ce que représente un nombre , et seulement à ce moment, il peut passer aux additions et à la suite. Il aura de très bonnes bases pour appréhender la suite de sa scolarité. Cette méthode permet à l’enfant de comprendre et de mettre du sens aux mathématiques. En allant doucement au début mais de manière plus perfectionniste, nous préparons des bases fortes pour l’enfant et lui permettons d’arriver en fin de primaire avec plus de notions qu’actuellement. C’est une méthode qui permettrait aux enfants de comprendre les mathématiques.
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